Le JUSTE milieu.
Je suis un putain de LAMBDA !
Un mec moyen, quelconque... Pour tout te dire, même dans l'avion, je suis TOUJOURS dans la rangée du milieu. Oui, celle qui casse bien les couilles si tu n'as pas une famille de 4 et celle qui casse quand même bien les couilles quand tu as une famille de 4.
J'ai fait les 2, j'peux te le confirmer de source sûre.
Tu payes le même prix, voire plus cher, qu'un connard qui LUI a droit à la vue panoramique. C'est profondément injuste. Mais, vu mon statut, j'ai appris à vivre avec ce sentiment.
Pour exister aujourd'hui, t'as grosso modo 2 choix :
Ou être un génie qu'a commencé à résoudre des équations à 27 inconnues dans le ventre de sa mère.
Ou une pipe passée par toutes les étapes de Squid Game avant de révéler son mental de Berserker afin de rendre accessible sa levée de fonds dans son business de briquettes pour barbecue sans gluten. Le tout, saupoudré de ONLY GOD CAN JUDGE ME ou NO PAIN NO GAIN. Histoire de crédibiliser un peu le personnage.
On en place une pour Anthony Bourbon. Le seul Anthony qui devrait arrêter le whisky ou s'y mettre...
J'ai rien en magasin pour faire pleurer dans les chaumières, vendre un don quelconque ou même te faire rêver avec une réussite extraordinaire. Compte pas sur ma vie pour te sortir un viral, non, elle, elle a décidé que je devrais miser sur autre chose.
T'imagines que j'ai même pas eu les dents de sagesse arrachées ou une putain d'appendicite. Genre, le pire truc que j'me suis bouffé, ça doit être les oreillons quand j'étais gamin. Même la varicelle n'a pas voulu de moi. Tu te dis, au moins en hiver, le mec peut miser sur la gastro... ENCORE RATÉ !!!
Qui a décidé que je n'aurais rien à raconter ?!
Y a des gars qui distribuent les cartes là-haut ?
- Jorand, Jorand, Jorand, 2 et un 7 dépareillés !
- Frérot, t'as pas un p'tit roi qui traîne, non ? Un valet ?... Un 9 au moins ?! Bon, laisse tomber.
Quand j'me pose un peu sur ma vie, j'me dis que y a quand même des choses à dire en vrai. J'ai voyagé, beaucoup, j'ai tapé des délires à base de saut en parachute, saut à l'élastique, plongées de malade, j'ai bouffé du cobra, du scorpion, de l'antilope et ai vécu un vrai Very Bad Trip en Thaïlande... MAIS, je sais pas, ça manque d'un abandon à la naissance ou d'un rein en moins pour enfoncer le clou. Un truc un peu rock quoi.
Mon père était alcoolique ceci dit, mais même lui n'a pas cru bon me foutre des mandales dans la gueule. Pas loin, OK. T'as pas été au bout du storytelling papa, maintenant je suis obligé de raconter un film avec une putain d'accroche, mais qui fait chier à partir du milieu et qui fait carrément pschitt arrivé à la fin. Imagine le début d'Usual Suspects et la fin de Commissaire Moulin et t'as mon biopic.
J'avais des rêves moi aussi, des ambitions d'archéologie pour coller à Indy, des velléités cinématographiques pour singer Danny ou même des envies de ballon pour jouer à Paris...
Au final, j'habite Angers, j'ai 2 gosses (un garçon, une fille, le choix du roi apparemment...), un SUV (hybride, calme-toi), une maison à la cambrousse, un crédit sur le dos et j'ai même ajouté un chien pour coller au français type. Malinois le chien, croisé avec un labrador, évidemment.
JE SUIS LA DÉFINITION DU MOYEN !
11 au bac !
Né en juillet (Cancer... Le seul signe partageant son nom avec la maladie du siècle). À un mois près, c'était le milieu parfait.
Signe chinois → le clébard, pile entre le coq et le cochon. Coïncidence ? je ne crois pas !
Pourquoi j'suis pas dragon ?! Qui est dragon ? Et c'est quoi le rapport entre cochon et dragon ?
Si j'avais dû vivre dans un monde imaginaire, je suis sûr que j'aurais campé en terre du milieu.
J'attends toujours le retour du R.O.I d’ailleurs, sauf que j'ai rien semé, y'avait pas d'herbe chez moi, que du béton → 5 lettres, la moitié de 10 et je suis né quand ? Un 10 ! La moitié de 20... Comme de par hasard.
JORAND ça commence par un J, j'te laisse faire le calcul de la place du J dans l'alphabet. Ce qui avait néanmoins certains avantages quand le prof de maths cherchait un nom à interroger, même lui zappait le milieu de la liste... Le début ou la fin ! Le reste balec !
Déjà les prémices du futur emballement pour les extrêmes sans doute.
Compte pas sur moi pour la série The Middle du coup, c'est ma vie !
- Votre cuisine monsieur ?
- Ba milieu de gamme ducon !
La classe sociale de mes parents ? Moyenne aussi !
Je dois même être à peu près au milieu de mon existence si j'ai pas la chance de toucher les 90.
Mais, j'ai trouvé une solution !
Faire du MILIEU un monde à part !
Et renforcer ma position via un branding à mille lieues de ce que le milieu peut représenter pour les gens du milieu qui sont au milieu.
Je vais créer une asso pour défendre les milieux de terrain et aller choper Peter Jackson pour qu'il me vire ce nom franchement blessant pour les gens réellement au milieu.
J'vais militer pour que la série s'appelle The Middle IS THE PLACE TO BE et qu'on me dégage cette attaque frontale perpétrée par Jules Vernes en personne :
20 MILIEUX SOUS LES MERS !!!
Bordel, le seul truc intéressant que j'aurais pu aller titiller du milieu, c'est le milieu lui-même. Mais, faut croire que là encore j'étais trop au milieu pour eux. L'idée restera un doux rêve symbolisé par mon poster de Scarface.
C'est faux. J'aime pas les toxicos et J'AI PLUS 15 PIGES POUR ME RACONTER DES HISTOIRES.
Comme tous ceux avec ce sérieux problème identitaire depuis que l'image est devenue l'unique centre d'intérêt de cette société régie par le personal branling.
Allez tous vous faire cuire un steak de bison au milieu des Shetland, et y'a aucun foutu bison dans les Shetland bande de cons !!!
Ça déborde pas un peu trop de storytelling dans la vie des gens ? On n'a pas confondu 2 ou 3 notions depuis que c'est la voie tracée pour percer ? D'ailleurs, ça veut même pas dire raconter sa vie putain !
Et normalement, ça tu l'arrêtes quand t'as capté que le but n'est pas de paraitre, mais juste d'être... Seulement, je crois que l'ego, le besoin de reconnaissance, mixés à ce regain pour l'individualisme et cette nécessité de se montrer, ont pourri le cerveau de la plupart des humains dopés aux réseaux.
Tout devient un moyen DE et plus rien n'est fait sans intention derrière. Ça me fait chier et en même temps, c'est aussi ce qui me permet de kiffer là où je suis. Ce qui m'a permis de savoir où je n'allais pas aller quand j'me suis lancé et de me différencier naturellement.
Ceux ayant encore besoin d'avoir recours à ce genre de pratique ont juste un sérieux pb à régler avec eux-mêmes et si je fais du personal branding, c'est en partie pour permettre aux plus éveillés d'éviter ce genre de dérives malsaines. Ceux qui ont des choses à dire et dont les jambes sont coupées par cette surenchère de bullshit !
Ceux qui ne perçoivent pas forcément que cette époque est l’opportunité attendue.
Pour ça que j'ai passé les 3/4 de cette news à te raconter une vie moyenne en y mettant la forme, mais sans rajouter d'effets spéciaux grotesques. En toute honnêteté, je préfère fermer boutique que de céder à cette facilité crasse.
Ce que je fais, je le fais sans arrière-pensée. Bien sûr que je dois gagner ma vie comme tout le monde, mais je refuse d'utiliser des biais dégueulasses pour y arriver. Je refuse de faire ce que je n'ai pas envie de voir et souhaite gueuler à ceux qui veulent bien l'écouter qu'on peut aussi y arriver en étant éthique, droit et sincère. C'est mon WHY à la con !
Et c'est pas facile dans un monde où tout est transformé, exagéré et étalé sur la place publique.
Comme beaucoup, j'me suis posé des questions sur qui je suis, où je vais et comment. Puis, arrivé à un moment, j'ai compris que le monde ne m'attendait pas et que j'étais responsable de mes choix, de leurs conséquences.
Ça s'appelle sans doute la maturité... OU simplement la conséquence d'une vie moyenne, mais vécue en toute conscience.
J'ai arrêté la pignole et pris les choses en main, arrêté de vivre à travers le regard des autres, d'être un touriste dans ma propre existence. Et déculpabilise-toi, j'ai été et suis encore parfois lâche, con et tout ce que tu veux de pas bien.
Seulement, j'ai décidé que le reste de ma vie serait voué à rétablir une forme d'équilibre entre mes erreurs et les correctifs mis en place pour ne plus les commettre, sans plus jamais me renier.
De faire que MA moyenne devienne mon 20/20. Un compromis entre MOI et MOI !
Je crois qu'ensemble, nous pouvons redorer le blason du milieu. Je crois même que c'est notre moment à nous, les PRESK. J'te propose de faire un call à midi, un jeudi du mois de juin, pour se donner les MOYENS de nos ambitions moyennes.
Nom de code pour – 50% : Jean-MI.
C'est mieux que MY-tho.
Et qu'une vie passée à croire que tu ne te suffis pas à toi-même sans jamais avoir tenté le projet.
THE WORLD IS YOURS !
Enfin, PRESK...
MIDDLE is the New way !
"Et renforcer ma position via un branding à mille lieues de ce que le milieu peut représenter pour les gens du milieu qui sont au milieu." Que j'ai aimé le son de cette phrase et les jeux de mots.
C'est marrant, on en parlait avec Monsieur pas plus tard que dimanche : à force de s'intéresser à plein de trucs différents, on a développé des compétences très moyennes en tout. Bon en/à rien en somme. Ya des années, j'aurais trouvé ça affreux, mais en réalité, j'trouve ça cool. Mieux vaut être un 10 épanoui qu'un 5 aigri ou qu'un 15 condescendant.
Et puis, moi au moins, j'peux me prévaloir de savoir (à peu près) dessiner, sculpter, peindre, chanter, jouer du psaltérion, jouer du théâtre [...]
L'idée de revaloriser la moyenne est plutôt à contre-courant, et c'est précisément ce qui la rend si intéressante. C'est dingue, mais dans un monde obsédé par l'exceptionnel -- et les JO n'ont pas encore commencé : on va en entendre des vertes et des pas mûre --, oser dire "je suis lambda et c'est cool" est "presk" révolutionnaire. C'est peut-être l'heure du "presk", finalement !