Demain, c’est loin...
La chute ou l'atterrissage ? La chute ou l'atterrissage ? La chute ou l'atterrissage ?
Est-ce que cette prise de position courageuse ne dépend pas juste de ta situation à l'instant T ?
Parce que, quand t'es en train de te casser la gueule et que le sol se rapproche de manière inéluctable, ce qui va te trotter dans la tête, avant le trottoir, c'est COMMENT tu vas atterrir... pas de savoir si tu te sens de tenter un triple loop ponctué d'une feuille morte.
Pareil, si t'es en phase d'amerrissage... PAUSE → qui a déjà vu un avion amerrir sans dommage et sortir ce putain de toboggan, CENSÉ se transformer en radeau, pour accueillir des passagers parés de jolis gilets de sauvetage qui se gonflent en tirant sur 2 ficelles ?
FIN DE LA PAUSE. MERCI.
Donc, je disais, t'es en phase de crash aérien, l'important, c'est plus du tout la chute, mais la façon dont ça va finir ! Mal probablement, j'vais pas te mentir.
Comme une bouse, pas comme une bouse ? LA HAINE de la sortie foirée.
Bref, imaginons que tu avances de manière classique et sans défier les lois de la gravité, l'arrivée est beaucoup BEAUCOUP moins déterminante que le parcours lui-même. Enfin, c'est mon avis et tu te doutes bien que les prochaines lignes vont être destinées à t'expliquer POURQUOI.
Il y a plusieurs mois, j'ai regardé un documentaire sur Canal :
La Vague Perdue.
Un expérimenté capitaine de marine britannique part en quête d'une vague géante décrite dans un récit et censée se trouver au détour d'un petit archipel portugais. Il embarque alors toute sa smala + un surfeur de gros (terme désignant les GROSSES vagues, pas UN gros) pour tenter l'aventure d'une vie !
Sans trop spoiler, un peu quand même, mais pas de ouf, la morale de cette histoire est que l'objectif importe peu, ce qui compte VRAIMENT, c'est ce que vont te permettre de vivre toutes les étapes qui vont découler de cette quête un brin utopique.
Les rencontres, les découvertes, les apprentissages, les doutes, les accomplissements, le plaisir, le partage, etc.
L'objectif de départ se mue alors en élément déclencheur destiné à profiter d'une vie dans laquelle la place laissée à l'imprévu va lui donner le sens qu'elle mérite.
Occasion parfaite pour moi de re-refaire la promotion du voyage !
Booking.com Booking.peut-être yeah, mais on sait pas en vrai, bonjour !
Non, ne me demande pas où je vais dormir, ce que je vais faire ou quel repas je vais bouffer, ce que je veux, c'est l'aventure, ce que je recherche, c'est l'imprévisibilité !
Bon, évidemment, aujourd'hui on a quand même tous les gadgets visant à nous faciliter la vie. Et OUI, quand tu voyages avec tes gosses, t'as besoin d'être un peu plus carré. Mais ils s'adaptent souvent + vite que nous.
Ce qui est sûr, c'est que si j'ai horreur de prévoir, c'est pour une raison bien précise souvent inhérente aux créatifs :
LE BESOIN DE ME LAISSER SURPRENDRE !
D'un côté, si tu voyages et que tu enlèves l'intérêt principal de la démarche avant le départ, autant opter pour le camping de La Mouette Noire à Pornic... Ta mère. Facile.
J’te préviens, la suite va faire appel à toutes tes capacités cérébrales et d’ouverture d’esprit, bon chance.
Mon fonctionnement est le suivant → je suis super chaud quand il s'agit de mettre les mains dans la nouveauté, de débroussailler, découvrir, mettre en place... MAIS, quand j'entrevois une route se dessiner et l'issue quasi incontournable qui la termine... Ba ça me chauffe nettement moins d'un coup. Parce que je sais ce qui m'attend. Exit le rebondissement inattendu.
Et cette nécessité de me laisser porter par l'inconnu vient aussi de la conclusion que j'ai pu tirer de toutes mes précédentes XP, MÊME merdiques :
CE QUI NOUS SURPREND GRAVE LES SOUVENIRS ET PAS QUE !
Le rouage qui grippe, la mouche dans le lait ! Merci Mclane.
Au-delà de prévoir ou pas, parce qu'il y a bien des trucs qu’on anticipe et qui restent AUSSI en mémoire, je crois qu'il faut réussir à intégrer que les étapes galères font partie de l'histoire et donc alléger par la même la charge mentale surestimée qu’elles représentent. Mieux, je pense qu’il faut provoquer l’inconnu.
Ça fait peur, oui, mais quand tu vas le titiller, tu inverses le rapport de force → de chassé tu deviens CHASSEUR ! C’est plus du tout la même.
Dans la quasi totalité des cas, si tout se passe crème, que t’utilises ton temps à siroter des Sex On The Beach et à te faire dorer le cul au soleil d'un all inclusive grassement payé, ba t’as rien à raconter, aucun souvenir mémorable (qui le deviennent surtout avec le temps, certes), pire, AUCUN apport synonyme d’enrichissement personnel, d’évolution. → Cette partie montre qu’il est crucial de savoir prendre du recul en allant chercher concrètement les aspects les + positifs des choses. Manière d’inverser la tendance entre avantages et désavantages, de relativiser.
J'vais pas te refaire le couplet, mais si en fait !
+ tu vas aller au-devant de tes peurs, + tu vas te rassurer devant l’impact de l'imprévisibilité, + tu seras capable de l'intégrer à ton fonctionnement. Rappelons que c’est une donnée non négligeable de la créativité (dont on parlera normalement semaine pro).
Autre gros bénéfice net : gagner en confiance !
Et qui dit confiance dit : POSSIBILITÉS ÉTENDUES.
Alors, plutôt que de lutter contre une méthode qui ne me correspond pas, j'ai admis que je n'avais ni le besoin, ni l'envie de tout savoir, tout préparer, tout maitriser.
C'est donc comme ça que je conçois ma vie ET celle d'entrepreneur.
Même si, évidemment, être entrepreneur revient fatalement à cadrer + de choses que quand tu pars à Dunkerque.
Mais franchement, être plombé par une to do qu'on ne suit JAMAIS, avoir 15 000 scénarios envisageables pour ne JAMAIS tomber sur le bon, faire des plans sur la comète pour ne JAMAIS la toucher, se pomper l'air avec 18 000 outils aussi inutiles les uns que les autres et qui nous font finalement perdre + de temps qu'en gagner... C'est quoi, si ce n'est de la perte de temps ?
DE LA RASSURANCE !
CQFD → pb de confiance et mauvaise appréciation des risques.
Aujourd'hui, je me sens prêt pour TOUT obstacle qui se dressera sur ma route. Et c'est cette adaptabilité + cette confiance/conscience en moi/de moi qui, mélangées à un semblant de plan d'action professionnel, me rendent vachement + efficace pour faire coller MA façon de faire avec MES objectifs. C’est même limite si ma façon de faire ne devient pas mon objectif principal.
Avoir une cible, ça me fait chier et je ne vois pas l'intérêt pour moi, mon activité → ok, je taffe mon personal branding pour devenir LA cible et prouver par A + B son efficacité aux autres.
Le TOFU MOFU BOFU est une connerie monumentale quand t'es soumis à un algo → ok, alors je réunis les 3 sur chacun de mes posts.
Je n'ai absolument pas envie de prospecter → ok, je fais en sorte que ma stratégie inbound soit redoutable !
T'as compris l'idée ?
Ce sont nos expériences de vie et les conclusions que l'on tire de nos PROPRES analyses qui définissent notre manière de fonctionner, notre façon d'être, de penser... et c'est tout ça qu'on doit aller chercher et assumer pour se dessiner le quotidien.
T'as besoin de prévoir, ok, vas-y !
T'as pas besoin ? Comment tu fais pour faire autrement ?
Le but est toujours le même → adapter sa vie, son activité à QUI ON EST, pour toucher du doigt l’alignement.
Tu te doutes que l'idée sous-jacente est : TRAVAILLE TON PUTAIN DE PERSONAL BRANDING !
Parce que tout ça fait partie intégrante des bénéfices qu'il DOIT t'apporter. Au-delà de la photo détourée et de l'émoji fusée.
J'ai voulu construire cet épisode de la manière la + brute possible. Que mes mots ne soient pas retravaillés à outrance pour que tu puisses naviguer au + près de ma façon de voir les choses, de ce qui m’anime. J'ai conscience que les liens à établir et les rapprochements à faire peuvent déconcerter. N'hésite pas si tu as des questions.
Quoiqu'il arrive et quelles que soient nos décisions, peu importe nos objectifs dans le fond, peu importe qu'on les atteigne ou pas, parce qu'on doit tous vivre avec cette incertitude du lendemain.
Et puis, même si on les atteint, après quoi ? Ba après on devra en trouver d'autres pour rester concerné à moyen/long terme...
L'essentiel, c'est le sens qu'on donne aux choses et aux personnes croisant notre chemin.
L'essentiel, c'est de savoir si les choix qu'on fait donnent à notre existence la valeur que sa durée déterminée indéterminée mérite.
C'est bien + important et concret que toutes ces histoires de paluche avec lesquelles on fait semblant de se prendre la tête sur les réseaux ou ailleurs.
"L'important, c'est le voyage, pas la destination. On va tous finir au même endroit, alors peu importe ce qu'on trouve, l'important, c'est de chercher, c'est de découvrir. C'est le sens de la vie."
Matt Knight - La vague perdue.
Enfin… PRESK.
Ouah alors celle-là je l'avais pas vu venir! Je me suis dit : Tiens, je lis Presk avant de me remettre au boulot parce que j'aime bien ce qu'il dit ce gars. Eh bam! Un flot d'émotions en pleine face! (j'ai faillit pleurer, c'est malin).
Je résume : j'ai passé les dernier mois à construire une tour et au moment de me lancer, j'ai grave peur de me casser la gueule. Mais en fait, maintenant que je suis montée, je ferai mieux de profiter du paysage et on verra bien où ça me mène. Et puis j'ai aussi peur parce que je suis montée très haut alors, je peux déjà me féliciter de ça. Merci Anthony, je m'en vais voler tranquille vers des horizons incertains mais sûrement très jolis.
D'où tu me sors cette merveille de "Lonely Soul" ? 😳
Ça sent la bande originale de film à plein nez.
Je collerais ce son sur n'importe quel générique de fin sans aucun risque de faute de goût 😍