Va bien Linker ta mère !
L'exposition digitale est un renouvellement constant, une quête du toujours + sans boss final. Mais, c'est quoi la trace que tu laisses à ton niveau pour justifier cette frénésie ?
Ça fait maintenant plus de 3 ans que je crée du contenu. Plus de 3 ans que des clients me trouvent grâce à ça et me permettent de vivre de mon activité d'indépendant. Sur le papier, c'est la belle vie et c'est vrai que c'est cool…
MAIS COMBIEN ÇA COÛTE ?
T’imagines bien que rien n’est gratuit et que tout s'accompagne de conséquences qu'il faut être capable d'accepter/assumer.
Choisir l'inbound marketing, c'est choisir le renouvellement permanent, l'imprévisibilité, choisir une voie qui ne tolère pas la moindre stagnation, choisir de plonger dans le marasme des réseaux sociaux, choisir le jugement des autres, leur intransigeance.
Choisir l'inbound, c'est devoir se doter d'un recul permanent sur soi pour ne pas dévisser et finir par perdre tout repère.
Si j'ai accepté tout ça en connaissance de cause et que je le gère encore plutôt bien, comme toi, ça peut me gonfler.
T'as fait tes posts et créé tes offres, maintenant faut faire du carrousel.
T'as fait tes carrousels, alors faut faire de la vidéo, revoir tes offres...
Lancer ta news, ton podcast, ton agence, recruter...
Revoir tes offres, lever des fonds... BLA BLA BLA.
C’est sans fin !
D'où l'art d'anticiper sans se projeter trop loin. La vue est trop flippante pour ne pas donner un pt'it vertige même aux + téméraires.
Perso, j'ai jamais trop adhéré à cette course, mais en tant que créateur, t'es fatalement pris dans la spirale du toujours +. Les réseaux vont vite, tu dois être capable de suivre la cadence. Sinon, bah tu crèves. C'est aussi simple que ça.
→ Ce qui ne veut pas dire que tu dois prendre la même route que la populace, entendons-nous bien.
Bref, tout ça pour dire qu'il faut savoir se poser pour checker un peu l'évolution et constater le chemin parcouru, remettre un peu de contexte.
Mes 3 ans 1/2 m'en paraissent 10 !
Je suis arrivé dans le game sans rien connaître à la com, au marketing, au design... J’étais juste porté par ma vision, mes valeurs, mes convictions ET ma motivation. Elle, elle blague pas, j’te le dis. Mais, j’ai rien d'un génie, enfin, je crois…
Depuis ce 1ᵉʳ jour où j'ai cliqué sur PUBLIER avec la p’tite goutte de sueur qui va bien :
J'ai cofondé une asso qui récolte des fonds pour des associations régionales, juste en réunissant des créateurs déterminés à l'idée d'utiliser leur petite influence pour autre chose que leurs objectifs individuels.
J'ai créé des WE entre entrepreneurs qu'on réunit 2 fois/an dans des bleds paumés, sans concept, sans promesse... SANS MOYEN.
J'ai fait des millions de vues sur LinkedIn.
J'ai été classé dans des conneries qui reluisent autant l'ego qu'elles sont inutiles.
J'ai été invité dans des lives, des podcasts, pour partager mon expertise.
J'ai aidé une cinquantaine d'entrepreneurs à avancer dans leur quête d'alignement.
Aujourd'hui, j'ai un engagement qui me permet de pouvoir poster ce que je veux sans me demander si c'est pro ou pas assez ou va te faire enculer.
J’AI GAGNÉ CE PUTAIN DE PASS !!!
Je n'ai jamais usé de pod, d'automatisation… Jamais arnaqué personne et ai construit un réseau professionnel efficace avec patience, avec bon sens.
Et tout peut s'arrêter demain sans que mes intentions, mes accomplissements, ne soient pris en compte.
That's the game baby !
Et si je suis évidemment fier de tout ça, je crois que je suis prêt à tout laisser tant que je garde → le LTM !
Ces WE entre entrepreneurs LinkedIn dont je te parlais juste avant.
Ouais, réunir des personnes issues du réseau le + gênant de l'histoire ne vend pas du rêve... D'un autre côté, je ne vends RIEN !
Ce délire a commencé quand, au bout d'un an à mon compte, j'ai eu l'impression de dépérir. Je ne voyais personne, je passais mes journées à charbonner en me persuadant que c'était ce dont j'avais besoin pour oublier la connerie du monde. Mais, une fois l'excitation des débuts devenue routine pesante, j'ai ressenti un besoin viscéral de me reconnecter au vivant.
On a beau fermer les yeux, on reste avant tout des êtres sociaux se nourrissant de l'autre.
Avec 2 amis, on s'est vite chauffé pour se taper un p'tit moment de vraie vie. Avant d'opter pour une solution BEAUCOUP plus ambitieuse à mes yeux : trouver 10 autres personnes pour le faire avec nous.
Bah ouais, j'peux pas être solo à ressentir ça.
On a communiqué, on a réservé, on s'est barré sans se retourner.
Direction → l'Auvergne !
- Me demande pas pourquoi…
- Pourquoi ?
- Parce qu’on s’est dit que de se coller au milieu de la diagonale du vide arrangerait tout le monde. C’était une idée de merde.
9 heures de route, 3 jours de pluie et une piscine inutilisée plus tard (+ 0 volcan aperçu), je savais que je tenais là un concept de ouf. POURQUOI ? Parce que, malgré tout, tous sont repartis avec la boule au ventre et le sentiment d'avoir vécu un moment hors du temps.
Sauf moi, j'suis un bonhomme !
Derrière, ça s'est enchainé : Fléac-sur-Seugne, Savignac-de-Notron, Saint-Sever-de-Saintonge et la semaine dernière : Vaux-Rouillac...
(J't'ai pas menti sur les bleds de merde)
Encore une fois, on était tous d'accord pour dire que ça n'avait pas duré assez longtemps. La vie est une chienne, la relativité aussi.
Einstein, si tu nous regardes… Bah rien.
Ce qu'il faut bien capter, c'est que tout ce petit monde y va sans aucune assurance de quoi que ce soit. On leur annonce une ville (un hameau, en vrai) inconnue, des heures de route, des piaules partagées, du mauvais temps systématique, des gens bizarres, aucune perspective business... ET ILS Y VONT !
Quand rien n'est prévu, TOUT est possible !
Le PIRE reste qu'ils payent pour ça ! Sinon ça ferait de moi un vendeur de bootcamp sans boot ni camp… Puis bon, j'suis pas GO au Club Med frère. Quand c’est gratuit, c’est toi le produit, connard ! Manière aussi de m’assurer de leur implication.
Cerise sur le gâteau, ils se mangent même une publication où je les taille !
Y a quand même pas mal de leçons à en tirer, mais celle qui ressort le + pour moi est une bonne droite dans la gueule de notre époque actuelle → là où tout devient digitalisé, déshumanisé, là où tout est organisé pour nous faire croire qu'on a des milliers d'amis qu'on ne connaîtra jamais, bah on repart tout doucement en quête de l'humain dans sa version la plus simple avec un seul et unique but : le rencontrer pour de vrai.
Ça s'appelle un futur régressif en SF.
Ça en dit long sur l'état de nos chaumières, l'état de nos vies rêvées. Mais d'un autre côté, ça a tendance à me rassurer sur l'avenir de l'humanité.
J'ai vu des gens braver leur timidité, leur asociabilité, leurs blocages, parce qu'ils ont cru en cette opportunité. Certes, ça demande un bon recul sur soi, mais j'peux te dire que quasi tous sont rentrés profondément changés et reboostés à l’idée qu’il reste encore des trucs à sauver. C'est là que j'me dis qu'on a réussi un truc qui restera gravé.
Est-ce que ce n'est pas ça qui compte finalement ? Laisser sa petite trace à son niveau.
J'me dis aussi que quiconque voudrait utiliser son influence à des fins dégueulasses a toute la largesse pour le faire. Parce qu'au-delà du non-projet, je crois qu'on me fait juste confiance, ainsi qu'à mes 3 années à ne pas me renier. Preuve qu’il n'est pas vain de rester droit dans ses claquettes.
Alors, à tous ceux dont j'ai croisé le chemin au détour d'un village au nom imprononçable, juste : MERCI.
Vous êtes sans doute ma plus belle réussite.
Mais, trêve de pignole !
Le prochain est en novembre et on compte bien le faire évoluer. Pour tout te dire, au dernier, j'suis rentré tatoué !
J'en reparlerai d'ici là, mais reste à l'affût, car le LTM est en train de devenir le non-évènement le plus suivi de tout LinkedIn !!! Sans qu'il n'y ait jamais eu le moindre influenceur bullshit dedans, hors moi.
Le Link' Ta Mère, c'est le nouveau terrain de jeu de ceux qu'on a voulus invisibiliser pour créer un monde où on ne fait plus rien sans l'assurance de remplir une case, une to do à la con ou un objectif business.
Le Link' Ta Mère, c'est la confirmation que, quelles que soient les voies qu’on emprunte, on en revient toujours à la base : NOUS.
Voilà, c'était le PRESK#42 , ta newsletter préférée après celle du mec qui veut nous lourder son assistant IA ghostwriter sans être foutu d'écrire un post de non-demeuré, celle de la meuf qui nous dit qu'elle est autiste parce que le reach, c'est pas ça t’as vu, et celle du mec très content de nous proposer une IA pour jouer le rôle social à notre place.
Encore une belle brochette d’authentiques glands que je ne croiserai jamais à Saint-Chrétien-de-mes-Burnes.
Ah et n'oublie pas une dernière chose : CE QU’IL SE PASSE AU LTM RESTE AU LTM, déjà, et si on a besoin des autres pour avancer, ce qui fait sens pour toi, tu devras toujours aller le chercher solo.
On ne m’a rien apporté tout cuit dans le bec et je crois que c'est ça qui valide ma démarche.
UN PUTAIN DE MOONWALK !
Enfin, PRESK...
Mon offre UNIQUE de l’été : TRÈS personal branding SUMMER SESSION !
B.O du texte : Kid CUDI - Pursuit of happiness
Extrait : Projet X de Nima NOURIZADEH (2012)
Illustrations : Canva et MOI
Avec la participation non consentie de : Marie Chaffard - Michaël Bruce Grossman - Nicolas Brotons - Fanny Lopes - Aurélie Perrin - Rorschart (le tatoueur) - Une poupée gonflable - Une teub…











Magnifique newsletter ! J’aurais aimé être une petite souris pour entendre toutes vos blagues à ce fameux LTM. Ça a dû être magique. Bravo à vous tous !
Un LTM ça te change un/e mec/meuf.
Sérieux. Et merci à toi de nous faire vivre ça.
Ceux qui savent, savent.